Je tenais à être présent cet après-midi pour vous féliciter, chère Laure de La Raudière, et aussi vous souhaiter bon courage, parce que c'est une lourde responsabilité qui vous attend, surtout dans le contexte actuel, vu l'importance des enjeux liés au numérique. Je vous souhaite donc bon vent, dans cette année si particulière.
L'ARCEP est une structure de régulation. Or la régulation suppose une adhésion citoyenne, et pour qu'il y ait adhésion citoyenne, il faut susciter de la confiance chez nos concitoyens. Au-delà de la question du déploiement du numérique se pose donc celle de son utilisation optimale. Ce n'est pas qu'un problème d'énergie : le numérique est aussi un outil à la disposition de nos concitoyens ; il joue un rôle social et écologique.
Je reviens sur la question de la maintenance des réseaux. On a dit qu'il fallait des semaines pour les réparer : je parlerais plutôt de mois. C'est un problème – mais je sais que l'on pourra compter sur votre action.
S'agissant de la question de l'acceptabilité, certaines contradictions se manifestent certes, mais je crois néanmoins que, globalement, nos concitoyens attendent le déploiement du numérique, ne serait-ce que pour pouvoir utiliser tous les outils disponibles durant la crise que nous connaissons.
Je voudrais insister, entre autres nuisances liées au déploiement du numérique, sur les aspects de santé publique, et notamment sur les ondes électromagnétiques produites par les antennes relais. La question se pose dans les mêmes termes pour les éoliennes, les lignes à haute tension ou toute installation électrique, et doit être prise à bras-le-corps. S'il n'y a pas d'explications scientifiques, c'est une réalité sur le terrain : j'ai moi-même été interpellé à de multiples reprises au sujet de difficultés concernant des élevages, ou la santé des personnes. Il me semblerait important de se pencher sur le sujet de manière interministérielle, avec le ministère de la santé et des solidarités, le secrétariat d'État chargé de la transition numérique et des communications électroniques et le ministère de la transition écologique. Il faudrait que, quand on érige un mât, tous les opérateurs placent leurs antennes relais dessus.