Je partage les propos de Mme Panot sur les coupes rases, l'absence de réglementation, la nécessité de diversifier le peuplement. Ce sont des évidences et le retard que nous avons pris a de quoi nous laisser perplexes. C'est un vrai sujet qui pourrait faire l'objet d'une mission à la suite de celle confiée à Mme Cattelot par le Gouvernement. Cela étant, peut-être était-il déjà au programme de la mission de Mme Cattelot mais nous ne l'aurons pas assez entendue.
On a évoqué l'accès aux données cadastrales mais n'oublions pas un autre levier ; celui de la levée des frais notariés, qui pèsent lourdement sur les cessions et les capacités de réorganisation de parcelles. Pourquoi ne pas le conditionner à des plans de gestion durable qui garantissent l'absence de coupe rase et la diversification des plantations ?
L'agriculture, qui a subi de grands remembrements pour augmenter sa productivité, en revient à des mosaïques paysagères. L'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (INRAe) a démontré qu'au-delà de 4 hectares, la résilience naturelle des écosystèmes diminuait et ne suffisait plus à combattre les prédateurs. La mosaïque paysagère ou le mélange d'espèces sur une même parcelle sont des moyens de résister naturellement. Il ne faudrait pas que la forêt, qui a conservé naturellement une certaine biodiversité, pâtisse de la même erreur que nous avons commise à l'égard de l'agriculture. Je soutiendrai, ne serait-ce que symboliquement, ces deux amendements, même s'ils ne trouvent pas forcément leur place dans ce texte.