L'objectif de ce texte est louable, les personnes souffrant de TSA étant sujettes, lorsqu'elles sont soumises à des agressions visuelles ou sonores, à des désagréments qui peuvent leur être très préjudiciables.
La proposition de loi visait donc à améliorer l'accessibilité de ces personnes aux magasins de commerce de détail d'une surface de vente supérieure à 1 000 mètres carrés en aménageant ce fameux « temps calme » d'une heure par semaine.
Elle était pleine de bons sentiments mais, selon le groupe La France insoumise, elle abordait la question du handicap de manière curieuse. En effet, il n'y était pas question de modifier le fonctionnement de la société dans son ensemble pour que l'on s'y sente bien à tout moment mais de proposer des « bulles d'intégration » limitées dans le temps et dans l'espace, dans lesquelles le handicap serait confiné. En cela, elle soulevait plusieurs problèmes.
Les personnes souffrant de TSA auraient disposé d'une heure par semaine pour faire leurs courses, mais laquelle ? Les magasins auraient sans doute eu la possibilité de la déterminer puisqu'aucune contrainte n'était prévue.
Au-delà de ces personnes, nous savons que les agressions lumineuses et sonores concernent l'ensemble de la population : nos systèmes nerveux sont soumis à rude épreuve ! La réduction permanente de telles agressions aurait des conséquences positives : pour une fois, la société s'adapterait totalement aux personnes en situation de handicap et ce ne serait pas aux personnes souffrant de TSA à s'adapter aux horaires choisis par le supermarché du coin. Sur un plan écologique, la réduction des annonces publicitaires permettrait de réduire les factures d'électricité. Enfin, nous pourrions faire nos courses en paix.
La proposition de loi était insuffisante de notre point de vue ; que dire maintenant qu'il s'agit de définir un cadre de négociations ? Nous avons la désagréable impression d'être réunis pour un texte qui manquait d'ambition et qui, finalement, tombe à plat.