Intervention de Mounir Mahjoubi

Réunion du mercredi 10 février 2021 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMounir Mahjoubi :

Soyons très clairs : les députés du groupe LaREM souscrivent à l'esprit de l'article 8. Nous souhaitons tous faire de la France le pays du « manger durable », car cela est bon pour la santé, pour la planète et pour les agriculteurs.

De fait, le chèque alimentaire proposé par la Convention citoyenne pour le climat accélérera la transition alimentaire de la France tout en offrant un gain de pouvoir de vivre à ceux qui ne bénéficient pas d'un accès à une nourriture de qualité. Mais attention : ce dispositif est distinct de l'aide alimentaire, à laquelle près de 95 millions supplémentaires ont été alloués en 2020. Quant à la qualité de cette aide, le plan de relance contribuera, à hauteur de 30 millions, à l'améliorer dans le cadre des projets locaux.

Le dispositif du chèque alimentaire, nous y croyons tellement que le Président de la République s'est engagé, devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat, à en faire rapidement une réalité pour les Français. Un grand nombre de nos collègues y travaillent très activement, avec les acteurs sociaux, commerciaux et agricoles. Car c'est un dispositif complexe. Sur l'idée, tout le monde est d'accord ; encore faut-il définir le public cible, le circuit, les produits, le montant du chèque, sa durée de vie… Nous y avons réfléchi avec le Gouvernement, si bien que nous espérons pouvoir annoncer dans les prochaines semaines un plan ambitieux à nos concitoyens.

Or le dispositif des « bons pour bien manger » tel qu'il est présenté à l'article 8 viendrait affaiblir l'ambition de ce chèque alimentaire. Il n'est en effet question ici ni du public ni du circuit, le type de produits concernés n'est pas clairement déterminé et la capacité de l'opérateur désigné à animer un tel dispositif n'est pas très crédible. Enfin, l'objet de la proposition de loi est si éloigné du projet que nous redoutons que le choix de ce véhicule ne l'affaiblisse grandement.

Parce que nous croyons très fort à notre projet et parce que le dispositif proposé ne nous semble pas à la hauteur des besoins des Français, nous demandons la suppression de l'article 8. Et nous vous donnons rendez-vous très bientôt pour l'annonce d'un projet plus grand et plus fort !

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