Avis évidemment défavorable. Tout d'abord, il est incompréhensible de vouloir supprimer l'article qui vise à créer les « bons pour bien manger » au moment où la France fait face à une vague de précarité sans précédent. Si le dispositif des chèques alimentaires – ou du « bon pour bien manger », car la philosophie est la même – est si important pour vous, comment se fait-il qu'il ne figure pas dans le projet de loi présenté ce matin en Conseil des ministres ? Comment se fait-il que personne, hormis peut-être les députés de la majorité, n'en connaisse les détails ?
Avec l'article 8, vous avez l'occasion d'énoncer un principe, de fixer des objectifs et d'affirmer la nécessité d'un tel dispositif. Faut-il rappeler que celui-ci fait l'objet d'une proposition de la Convention citoyenne pour le climat après que j'ai moi-même déposé un amendement à ce sujet sur le premier projet de loi de finances rectificative ? Si les bonnes volontés convergent, tant mieux. Mais pourquoi, subitement, cette mesure ne serait-elle plus une priorité ? Un peu de cohérence !