Il y a près d'un an, M. Emmanuel Macron déclarait que le vaccin contre la covid-19 devait être un bien public mondial. L'Union européenne souhaitait un accès universel, rapide et équitable à ce vaccin. À l'Assemblée nationale, les groupes ont voté à l'unanimité – il convient de le remarquer – une proposition de résolution posant la production en quantité suffisante et l'assouplissement des règles usuelles de la propriété intellectuelle relatives aux vaccins.
L'Afrique n'a reçu aucun vaccin. Pour notre part, nous sommes en attente parce que les laboratoires ne parviennent pas à produire en quantité suffisante. Vous disposez de deux armes pour y remédier : la licence d'office et la réquisition. Mais vous ne les utilisez pas. Sanofi indique qu'il fera du flaconnage à Francfort en juillet. Pour moi, ces trois mots sont trois scandales. Pourquoi seulement du flaconnage et pas de la production ? Pourquoi à Francfort et pas sur diverses chaînes européennes ? Pourquoi attendre le mois de juillet ?
Il y a deux poids, deux mesures. Les citoyens sentent très bien que nous sommes « en guerre », pour citer M. Emmanuel Macron. En effet, le couvre-feu est manifestement une mesure de guerre. La France y avait eu droit sous l'Occupation et pendant la guerre d'Algérie. En revanche, en quoi l'industrie est-elle en guerre ? En quoi est-elle mise au service de la population et de la guerre contre le virus ?
S'agissant du projet Hercule, il avait d'abord été envisagé que le démantèlement d'EDF soit examiné lors du projet de loi Climat et Résilience. C'était un gigantesque cavalier, qui a fait hurler. Vous avez ensuite imaginé de le faire passer par ordonnance. Vous semblez, désormais, faire machine arrière. La semaine dernière, lors de son audition, votre collègue Barbara Pompili a assuré que cette réorganisation serait « débattue » avec nous. Ce terme reste flou. Signifie-t-il qu'un projet de loi Hercule passera devant l'Assemblée nationale et le Sénat ?