Madame la ministre, je vous remercie à mon tour de votre action depuis de nombreuses années en faveur de la relocalisation en France. J'ai vivement apprécié que vous parliez de la production, de la relocalisation et de la souveraineté industrielle, qui visent à redonner une âme à un capitalisme trop financiarisé, voire complètement dévoyé.
Il serait vraiment dommage que la commune de La Salvetat-sur-Agout paye les pots cassés de la récente affaire Danone. Certains fonds de pension pourraient ainsi faire échec à une politique de relocalisation dans nos territoires. Assurément, l'État ne peut intervenir dans les décisions prises par les directoires de sociétés privées ; il peut toutefois fixer des directions, ce qu'a permis la loi PACTE – plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises – au nom d'un capitalisme plus apaisé, plus humain, voire plus humaniste. Comment relocaliser en France, comment préserver et redévelopper l'emploi si certains fonds de pension font passer l'intérêt du capital et l'intérêt financier avant l'intérêt humain ?