Il est possible d'en partager l'esprit – Paris a besoin de logements sociaux –, mais ces amendements risquent de produire l'effet inverse de celui recherché : la ghettoïsation. L'augmentation du nombre de logements sociaux ne donnera pas nécessairement lieu à une répartition équilibrée sur le territoire de la ville.
J'avais songé à un amendement visant à calculer le taux de la loi SRU par arrondissement à Paris, Lyon et Marseille pour éviter que les logements sociaux soient beaucoup plus nombreux dans le 18e que dans le 7e arrondissement de Paris. L'adjoint à l'urbanisme de la ville de Paris, après avoir salué l'idée, m'a expliqué que cela n'aurait pas pour effet d'augmenter le nombre de logements sociaux construits dans le 7e mais que la mairie de Paris serait obligée de payer l'indemnité de carence puisqu'elle est la seule à en avoir les moyens.
Au lieu de résoudre le problème des déséquilibres au sein d'une même commune, l'amendement accentuera la ghettoïsation. Je partage l'avis qu'il faut le retirer.