Je l'entends, mais les difficultés des familles modestes à se loger ne connaissent pas, elles, de stabilité. Parmi les deux millions de demandeurs de logements HLM, la moitié – dont de nombreuses familles – vit en dessous du seuil de pauvreté.
La loi SRU a eu le mérite de s'adapter, depuis vingt ans. Porter l'effort pour le logement familial des plus modestes en priorité sur les villes où le logement HLM est rare ou trop faible me semble un excellent objectif de mixité sociale.
Il ne faut jamais perdre de vue le double objectif de la loi SRU : faire un effort de solidarité nationale pour loger nos compatriotes, notamment ceux qui en ont le plus besoin, et mieux répartir cet effort sur l'ensemble du territoire national. C'est aussi comme cela que l'on fait nation – cela ne doit pas être un mot creux. Il faut aussi que chacun satisfasse à l'obligation de solidarité nationale.