Comment peut-on dénoncer les ghettos tout en refusant de prendre des mesures pour endiguer le phénomène ? C'est justement parce qu'il s'agit de personnes souffrant de grande pauvreté qu'il faut absolument leur attribuer des logements hors QPV. Dans la vraie vie, ces personnes – qui existent, qu'on le veuille ou non – sont majoritairement relogées dans un QPV ; après quoi, on se réveille et on geint à cause de la paupérisation et de la ghettoïsation. Mais chaque fois que nous proposons une mesure pour infléchir la tendance – non pas un effet d'annonce, mais une mesure concrète, même s'il s'agit d'un indicateur supplémentaire – on nous la refuse ! Où est la volonté politique de lutter contre les ghettos ? Quand je fais le bilan de toutes les propositions que nous avons faites et de tous les refus qu'elles ont essuyés, je me le demande. On ne peut pas en rester à des phrases creuses sur les métiers essentiels – qu'au demeurant, on ne définit pas – qui resteront lettre morte.