Intervention de Dominique Potier

Réunion du mardi 14 décembre 2021 à 17h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Notre groupe a été de ceux qui, bien qu'appartenant à l'opposition, ont tenté, à vos côtés et parfois contre vous, d'apporter leur pierre à l'édifice en aidant notre pays à traverser les épreuves récentes. Nous l'avons fait, pour notre part, dans le respect de nos valeurs sociales-démocrates.

Nous avons notamment travaillé à un projet pour l'entreprise et obtenu quelques avancées dans le cadre de la loi PACTE (plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises). Toutefois, les crises actuelles, liées à la mondialisation et aux mutations de la société, auraient justifié que nous allions plus loin en matière de codétermination, de responsabilité sociale de l'entreprise et, sinon de redistribution de l'échelle des salaires, du moins de transparence dans le partage de la valeur au sein de l'entreprise. Vous pouvez néanmoins peser de tout votre poids, au sein du Gouvernement et à l'échelon européen, pour favoriser l'adoption d'une directive sur le devoir de vigilance des multinationales, que le Président de la République a annoncée dans son discours sur les priorités de la présidence française. En tant que ministre de l'économie, vous êtes en effet à même de faire avancer, aux côtés de M. Thierry Breton, commissaire au marché intérieur, cette vision éthique de la mondialisation qui fera la fierté de nos multinationales. Nous comptons sur vous !

J'ai été sensible à votre brillant plaidoyer en faveur de la souveraineté. Mais celui-ci est cruel pour le Lorrain que je suis, attaché à l'entreprise Saint-Gobain PAM, qui se sent, à juste raison, menacée par le dumping pratiqué par Electrosteel, dont vous avez encouragé l'installation dans le sud de la France dans le cadre du plan de relance. Défendre notre souveraineté dans la technologie de l'eau potable ne relève pas du nationalisme économique : c'est être soucieux que l'Europe conserve une maîtrise politique, technologique et économique dans un domaine aussi important que celui de la défense de l'alimentarité et de la lutte contre le changement climatique.

Je conclurai par deux remarques. La première, à laquelle le président de notre commission sera très sensible, m'a été soufflée par notre collègue David Habib : elle a trait à l'injustice fiscale dont sont victimes les milliers de ressortissants français dits « Américains accidentels ». Vous êtes-vous saisi de cette question ? La seconde, que je n'aurai pas le temps de développer, concernait le juste partage de la dette.

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