Nous débattons d'un sujet qui inquiète de nombreux Français car il affecte leur vie quotidienne, à savoir la hausse des prix des matières premières, de l'énergie et des produits du quotidien. La crise sanitaire que notre pays traverse depuis deux ans a entraîné une crise économique dont certains pensaient que nos concitoyens et nos entreprises seraient incapables de se relever. Or nous attendons une croissance record de 6 % pour 2021 et un chômage en forte baisse. Ces chiffres sont le résultat de la politique menée depuis le début du quinquennat.
Face à la hausse des prix provoquée notamment par la surchauffe de l'appareil de production, des décisions conjoncturelles ont été prises. Le gel temporaire du prix du gaz et le tarif réglementé de l'électricité pallieront l'augmentation de la consommation de ces énergies durant la période hivernale. En outre, une indemnité inflation de 100 euros a été accordée à 39 millions de nos concitoyens gagnant moins de 2 000 euros net par mois. En s'adressant aux Français peinant à faire face à la hausse des prix, cette mesure répond à un impératif social.
Nous ne pensons pas que la solution réside purement et simplement dans le blocage des prix, sans tenir compte des conséquences à long terme qui en résulteraient pour les consommateurs et les entreprises. Cette politique favoriserait le développement d'un marché noir pour que, d'une façon ou d'une autre, les entreprises retrouvent le prix réel du marché, et porterait atteinte à l'indispensable politique de régulation des activités assurée depuis des années par l'Autorité de la concurrence.
La majorité a fait beaucoup pour le pouvoir d'achat des Français depuis le début du quinquennat, qu'il s'agisse de la suppression de la taxe d'habitation, de la baisse des cotisations sociales sur les revenus des travailleurs, de la défiscalisation des heures supplémentaires ou de la revalorisation du SMIC.
Si le blocage des prix des fruits, des légumes et de l'énergie peut paraître intéressant de prime abord, tous les exemples récents montrent l'inefficacité de cette méthode. C'est pourquoi le groupe Agir ensemble votera contre cette proposition de loi.