Intervention de Sylvia Pinel

Réunion du mardi 18 janvier 2022 à 17h20
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvia Pinel :

À mon tour, je salue votre action ainsi que votre sens du dialogue avec la profession, mais également avec les élus, quels que soient les points de vue.

Nous attendions beaucoup de la loi EGALIM, qui devait rééquilibrer les relations commerciales entre les exploitants, les industriels et les distributeurs. Il a fallu rapidement la rectifier, avec la proposition de loi visant à protéger la rémunération des agriculteurs. Selon mes informations, les distributeurs ne jouent toujours pas le jeu. Plus inquiétant encore, la baisse des prix de vente affecte désormais les produits bio, notamment certaines cultures telles que la pomme. Que comptez-vous faire pour mettre un terme aux pressions à la baisse sur les prix de vente des produits agricoles ?

Parallèlement, nos agriculteurs, en particulier les arboriculteurs et les viticulteurs, doivent batailler face aux dérèglements climatiques. Ils s'inquiètent notamment de la raréfaction de la ressource en eau. Vous vous étiez engagé à simplifier les procédures en matière de retenue d'eau artificielle. Quelles décisions avez-vous prises en la matière ?

En cas d'aléas climatiques, l'utilisation de matériel de protection peut contribuer à minimiser les pertes. Un nouveau guichet a été ouvert en décembre dernier afin de financer en partie le matériel acquis. Où en est la consommation des crédits dédiés – l'année dernière, ils avaient été épuisés en quelques semaines ?

Nos exploitants sont démunis face à la recrudescence des épidémies. Dans certains secteurs tels que l'arboriculture, les progrès en matière de recherche se font insuffisamment sentir. Les arboriculteurs subissent en outre un décalage temporel : les arbres plantés aujourd'hui, plus résistants, ne donneront des fruits que d'ici une quinzaine d'années. Envisagez-vous de renforcer les aides en cas d'épidémie ? Des mesures telles que la prime à l'arrachage peuvent-elles être généralisées ?

Nombre d'exploitants nous ont alertés sur un problème persistant de disponibilité de main-d'œuvre. Dans les abattoirs, le problème n'est pas seulement la mise aux normes, que vous avez évoquée, mais aussi le recrutement.

S'agissant de la politique agricole commune, craignez-vous que la Commission européenne invalide certains points de notre plan stratégique national ? Quel dossier prioritaire souhaitez-vous faire avancer pendant la présidence française de l'Union européenne ?

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