Intervention de Dominique Potier

Réunion du mercredi 9 février 2022 à 9h35
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

Le tableau presque idyllique que vous avez dressé comporte tout de même des zones d'ombre. Du retard a été pris au cours du quinquennat en matière de recherche publique et la recherche privée n'a pas décollé, malgré les facilités accordées. Ce retard concerne notamment l'automatisation et la robotisation. Comment y remédier ? Pour ce qui est du coût de la main-d'œuvre, je dispose de chiffres selon lesquels il est de 41,20 euros de l'heure en Allemagne, contre 39,10 euros en France. Le mythe s'effondre ! Produire en France coûte moins cher alors que notre voisin est un leader industriel.

Sur un plan plus politique et plus clivant, n'avez-vous pas ressenti de gêne devant la rente qu'ont accumulée les grands opérateurs économiques de notre pays au cours de la crise sanitaire ? Ne regrettez-vous pas que l'octroi des aides n'ait pas été conditionné, dans le plan de relance, à un minimum de décence, comme le non-recours aux paradis fiscaux, le partage de la rente ou la stabilisation des dividendes – bref, à un comportement éthique alors que le monde entier était secoué ? Si, comme le propose Pascal Demurger – qui ne saurait être taxé de gauchisme –, une partie de la fiscalité et de la prise en charge des coûts sociaux des entreprises était conditionnée à leur responsabilité sociétale, nous pourrions fabriquer de la justice en amont au lieu de simplement réparer.

Enfin, sur le dossier très stratégique de l'eau, votre position a-t-elle évolué au vu des arguments développés tant par Saint-Gobain Pont-à-Mousson que par le président de la région et les députés de notre territoire, pour préserver notre souveraineté en eau potable ? Nous faut-il suspendre l'aide apportée à un opérateur dont l'Europe est en train d'instruire le procès en dumping fiscal ? Pourrions-nous trouver un accord sur ce sujet qui nous a divisés ?

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