Pendant très longtemps, l'Europe a été considérée comme un continent naïf, ce qui a contribué aussi à notre désindustrialisation. Sous l'impulsion de la France, notamment, elle a changé de position. C'est ainsi qu'elle est en train de se doter d'un arsenal législatif, en particulier pour mieux cerner les géants du numérique, dits « GAFAM », et qu'elle élabore de grands plans d'investissement – sur la batterie, sur l'hydrogène, etc. Le commissaire Thierry Breton a annoncé 43 milliards d'investissements dans les semi-conducteurs avec le Chips Act, sans compter le plan de relance mis en place pendant la crise.
Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, vous allez présider un certain nombre de réunions au niveau européen. Quelles grandes priorités pensez-vous devoir être définies pour construire une Europe de l'industrie ? Que considéreriez-vous comme un succès au terme de ces six mois ?