Il y a effectivement une grande différence entre les montants colossaux d'argent public qui ont été déversés pour financer certains projets à certains endroits – même si cela se finance surtout par l'inflation plus que par la croissance – et les sous-jacents, qui sont de plus en plus faibles. Un premier problème tient à la complexité normative et l'asymétrie de concurrence que subissent nos industries françaises, auxquelles on continue d'imposer des normes qui ne s'appliquent même pas à nos voisins européens.
Un deuxième problème résulte de votre politique : des usines vont être arrêtées cette année à cause de l'explosion des coûts énergétiques. On découvre aujourd'hui les conséquences funestes des débats que nous avions eus dès 2017 ou 2018 sur la stratégie énergétique de notre pays. Il y a donc matière à s'interroger sur l'avenir de notre industrie dans un contexte énergétique aussi compliqué.
Troisième problème, nous subissons une pénurie de main-d'œuvre qualifiée, qui est également un résultat de l'équipe gouvernementale à laquelle vous appartenez. La réforme du baccalauréat ayant laissé de côté les lycées professionnels, quelle possibilité aurons-nous de former demain une main-d'œuvre qualifiée pour faire fonctionner des usines modernes et compétitives ?