Monsieur le ministre, vous avez commencé votre intervention en évoquant les 84,7 milliards d'euros de déficit, choisissant d'en faire une lecture positive. Quant à moi, je suis fortement préoccupé par nos exportations agricoles et agroalimentaires tombées à un niveau rarement atteint. Hélas, cela ne va pas s'arranger ! Car les décisions qui ont été prises au cours des dernières années et la multiplication des réglementations contribuent à tout dégrader.
Parce qu'elle veut laver plus blanc que blanc, la France passe son temps à interdire. Dans mon territoire, une petite entreprise qui emploie 120 personnes va sans doute fermer, parce qu'on a décidé d'y interdire un produit qui est utilisé dans tous les autres pays européens. Cette fermeture n'aura pas de conséquence pour les utilisateurs, puisqu'il leur suffira d'aller s'approvisionner aux Pays-Bas ou en Belgique – c'est d'ailleurs ce qu'ils commencent à faire. De beaux camions sillonneront nos routes pour apporter les produits que nous ne produisons plus. J'aimerais vous entendre à ce sujet.
Quel sera l'impact du Brexit sur nos échanges avec le Royaume-Uni ? Dans la région malouine, par exemple, ces échanges semblent beaucoup plus compliqués, et la crise sanitaire n'est sans doute pas seule en cause.