Puisque nous réfléchissons tout en parlant, il me semble utile de différencier la concrétisation de la chaîne de l'évaluation. Ce qu'il nous importe de mesurer au moyen de cette mission d'information, ce sont plutôt les résultats, dès lors qu'ils sont tangibles sur le terrain, que l'impact, qui intervient plus tard et qui est davantage multifactoriel. Il faut donc bien faire cette distinction.
Cela étant posé, j'aimerais savoir si dans vos missions d'accompagnement de l'État, de l'administration et des collectivités vous observez des différences, notamment entre les ministères. Vous n'êtes pas obligés de les nommer, mais ce serait mieux si vous le faisiez. Certains d'entre eux sont-ils mieux à même de mettre en œuvre les réformes ?
Il va de soi qu'il est plus compliqué de concrétiser la transformation du système national d'éducation, qui implique un véritable changement de culture, que de mettre en œuvre le PAS, qui consiste plus simplement à s'adapter à de nouvelles procédures et à utiliser de nouveaux logiciels.
De façon subsidiaire, la présence d'administrations déconcentrées, au plus près du terrain, a-t-elle un effet sur la concrétisation ? Je serais plutôt intuitivement de cet avis, mais peut-être que l'action d'un chef de projet au sein d'un ministère offre un levier plus vertical donc plus rapide, là où la déconcentration porterait davantage à la dilution.