Je suis malheureusement arrivé en cours de route, mais je souhaiterais réagir à ce que j'ai entendu.
Pour ma part, je suis un député paysan ; j'ai été paysan toute ma vie ! Et je ne le dis pas par hasard : quand je suis chez moi, au sein du monde rural et agricole, si je m'exprime comme on le fait ici, personne ne me comprend. Et inversement, quand à l'Assemblée nationale je parle comme je le fais chez moi, j'ai l'impression que personne ne me comprend. Il y a donc en somme deux langages, le langage du droit et le langage courant, ce qui rend dès lors compliquée la tâche d'évaluer et d'analyser la concrétisation des lois.
Cette remarque peut paraître banale, mais elle ne l'est pas : elle pourrait même apporter des réponses. Ne pourrions-nous pas, par une clé de lecture, décortiquer ou, plus souvent encore démystifier les contenus des textes afin d'en faciliter la compréhension, avant d'en analyser le résultat, c'est-à-dire la concrétisation ? Pensez-vous qu'une telle approche aurait son utilité dans le cadre de nos travaux ?