Il me paraît important que vous répondiez à la question de la présidente, car elle est très pertinente.
Je souhaite avant cela réagir à vos propos, monsieur Dupont, car j'aurais pensé, à l'inverse, que les réformes dont l'esprit correspond à celui d'un pouvoir central fort étaient plus faciles à réaliser.
L'administration fiscale, par exemple, emblématique de la République centralisée, qui ne dépend pas des préfets, n'a pas rencontré de difficultés dans le passage au prélèvement à la source. En revanche, tout ce qui vise à restituer une marge de liberté et d'initiative à la périphérie, tout ce qui tend à percuter la croyance selon laquelle on peut à Paris penser à tout, pour tout le monde et partout est voué à l'échec.
Selon le président d'une association d'élus locaux que nous avons entendu récemment, les lois de décentralisation auraient eu pour effet négatif de couper des réalités du terrain les administrations centrales et l'élite, dont on est si fier en France, mais qui manie un droit idéal.