Je vous remercie pour vos propos liminaires et vos réponses. Ma première question concerne le cycle d'études sur l'évaluation des politiques publiques lancé par le Conseil d'État, que M. le vice-président Bruno Lasserre a présenté en détail aux membres du bureau de la commission des finances. Ces travaux pourraient-il aborder, un peu plus en amont, les questions liées à l'application des lois ? Le cas échéant, reviendrait-il au Conseil d'État de conduire cette analyse et, dans l'affirmative, les parlementaires pourraient-ils, dans une certaine mesure, utiliser ces études dans le cadre du suivi qu'ils opèrent de l'application de la législation ?
Ma deuxième question fait écho à votre étude annuelle de 2016, intitulée « Simplification et qualité du droit ». Je suis parfaitement d'accord avec vous sur le fait que les effets non voulus de mesures de simplification peuvent parfois contribuer à accroître la complexité, l'instabilité, l'obscurité de la norme. Comment peut-on éviter ces effets pervers, qui constituent des préoccupations récurrentes dans le cadre du suivi de l'application des lois ? Lorsqu'on détecte ces conséquences non voulues, telles qu'elles sont ressenties par les citoyens, par tout bénéficiaire d'une loi, comment faire remonter l'information pour qu'on puisse en tirer un enseignement ? Nous pensons pouvoir apporter une valeur ajoutée en la matière. Comment peut-on travailler ensemble dans cette voie ?
Ma troisième question me conduit à solliciter plutôt votre avis personnel que celui de l'institution que vous représentez : comment voyez-vous évoluer le rôle du parlementaire, demain, dans ce domaine ? On pourrait envisager qu'il se consacre davantage à l'application des lois sur le terrain, avec d'autres acteurs institutionnels locaux – l'État déconcentré, les collectivités locales. Cette évolution vous paraîtrait-elle pertinente et de nature à apporter une contribution à vos travaux ?