Des maires ont récemment réclamé dans un courrier que 1 % du plan de relance soit attribué aux quartiers les plus en difficulté. Je pense qu'il s'agit là d'un très mauvais réflexe.
Si 1 % du plan de relance était fléché vers ces quartiers, nous aurions juste fait reposer la responsabilité de la somme sur ceux qui avaient le pouvoir de vérifier qu'elle était bien attribuée aux bons acteurs. Or, dans le plan de relance, ces mêmes maires sont éligibles à plusieurs mesures. Ils pourraient s'organiser, mettre en commun des ressources pour profiter de tout ce qui leur sera ouvert dans ce plan. Cette idée de flécher et d'avoir des responsabilités administratives centrales pour pouvoir revendiquer politiquement l'obtention des aides me semble consternante. La meilleure façon de déployer efficacement le plan de relance, c'est qu'il y ait une liberté d'organisation à l'échelon de proximité, là où les crédits seront concrètement dépensés.