Je me suis peut-être mal exprimé concernant les comités stratégiques de filière. Leur composition n'est pas en cause : on y trouve l'État, les collectivités locales, les industriels du secteur et des secteurs connexes ainsi que des représentants des organisations syndicales. Ce que je voulais dire, c'est qu'un comité stratégique de filière n'est rien sans une dynamique des industriels eux-mêmes : il faut que les acteurs économiques partagent une volonté de faire vivre cette filière. C'est en cela que je citais l'exemple allemand. Le comité stratégique de filière (CSF) est là pour brancher les bons tuyaux, si je puis dire, mettre de l'huile dans les rouages, faire circuler l'information et permettre à l'État de dire clairement quelle est sa stratégie. Vient ensuite la mise en réseau des différentes filières dans le cadre du Conseil national de l'industrie, ce qui est déjà le cas. En revanche, le comité stratégique de la filière navale, qui avait été très dynamique à une époque, a vu son rythme d'activité baisser ces derniers temps : il est urgent de le relancer.