Intervention de Jean-Luc Fugit

Réunion du mercredi 29 janvier 2020 à 16h45
Mission d'information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit, co-rapporteur :

Je souhaite, à mon tour, dire un mot de l'ANSES. Comme d'autres parlementaires, j'ai travaillé dans le domaine scientifique. Je suis attaché à ce qu'une grande rigueur scientifique guide nos démarches. En tant que membre de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST), j'ai assisté la semaine dernière aux quatre heures d'audition sur la question des SDHI. Il faut veiller à ce que la défiance qui peut se manifester à l'égard du monde politique ne gagne pas le monde scientifique. Sans quoi, où irions-nous ?

Lorsque l'ANSES lance des travaux, je rappelle qu'elle fait appel à un comité d'experts constitué de scientifiques français, des chercheurs et des anciens chercheurs. C'est bien la communauté scientifique qui évalue les travaux d'autres chercheurs, selon une méthodologie très rigoureuse. La compétence de l'ANSES ne fait donc aucun doute. Ce qui importe, en revanche, c'est que l'agence ait des moyens suffisants pour travailler. Il faudrait même songer à les renforcer car il se peut que nous ayons de plus en plus besoin d'expertise scientifique pour éclairer nos décisions politiques.

Pour revenir à votre collaboration avec le ministère de l'agriculture et de l'alimentation, je souhaiterais avoir des précisions sur la manière dont vos deux ministères ont construit la feuille de route de la task force. Par ailleurs, lors de son audition il y a deux semaines, le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, M. Didier Guillaume, a indiqué que les programmes d'enseignement dans les lycées agricoles avaient été entièrement revus pour la rentrée prochaine. Le ministère de la transition écologique et solidaire a-t-il été associé à ces réformes ? Je partage entièrement vos propos selon lesquels on ne peut réussir la transition écologique sans s'appuyer sur l'agriculture. C'est pourquoi je souhaiterais savoir si vous travaillez ensemble.

Enfin, bien que cette tâche dépende largement du ministère de l'agriculture et de l'alimentation, le ministère de la transition écologique et solidaire est-il associé au suivi des contrats de filières, instaurés après les États généraux de l'alimentation, sur le volet des produits phytosanitaires ?

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