Nous avons absolument besoin d'éléments scientifiques probants car si la France décide d'interdire le glyphosate, elle devra peut-être déroger au règlement communautaire et donc apporter des preuves de la dangerosité de l'usage actuel du produit. Aussi je souscris complètement aux propos des co-rapporteurs sur l'utilité des travaux conduits par l'ANSES.
Ma question porte sur l'agriculture de conservation des sols, dont vous connaissez l'intérêt, madame la ministre – limiter le passage des engins, économiser la consommation du fioul, permettre le stockage du carbone dans le sol, notamment. Les techniques telles que le semis sous couvert apportent, avec une diversification des rotations, des résultats très intéressants. Si ce mode d'agriculture semble n'avoir que des vertus, il nécessite tout de même une utilisation raisonnable du glyphosate, à des doses moindres. En tant que ministre de la transition écologique et solidaire, envisagez-vous qu'il puisse faire l'objet d'une dérogation lorsque la France décidera d'interdire complètement le glyphosate ?