Dans les études que vous faites sur le vote à distance, les questions que vous posez abordent-elles le problème de la confidentialité du vote ? Quand j'en discute sur le terrain, je me rends compte que les gens n'y ont pas forcément pensé spontanément, mais que quand on leur en parle le sujet les interpelle.
Par ailleurs, je voudrais en savoir plus sur vos échantillonnages. Ma circonscription est très partagée entre urbain et rural. Quand je me déplace en milieu très rural, j'entends beaucoup de discours complotistes, de la part de personnes branchées toute la journée sur des chaînes de télévision et très connectées sur des réseaux sociaux qui entretiennent ces thèses. Comment parvenez-vous à atteindre ces personnes qui pourtant nous disent qu'on ne leur demande jamais leur avis?
Enfin, avez-vous une capacité à évaluer la façon dont certains cachent leur vote ? Je crois sincèrement qu'il y a un petit phénomène de cet ordre-là : quand on les interroge, certains, par pudeur, par refus, ou aussi par volonté de perturber les sondages, cachent ou même transforment leur vote. Réfléchissez-vous à la façon de vous rapprocher le plus possible de la réalité de choses ?