Je reviens sur les difficultés à garantir la sécurité des élections, laquelle est pourtant essentielle dans la période de doute que nous connaissons – les résultats des élections de 2017 ont ainsi pu être remis en cause par certains qui n'acceptaient de voir tel président ou tel député élu. Il faut donc que le vote électronique soit complètement sûr, ce qui, selon vous, n'est pas possible aujourd'hui. Vous proposez plutôt de développer une démocratie participative électronique au niveau local.
Le conseil départemental de la Dordogne a instauré un budget participatif pour les associations – un concours à l'occasion duquel les projets sont soumis au vote – et les résultats sont remarquables. Cela a pour effet de rapprocher le conseil départemental des citoyens – en effet, qui n'est pas inscrit dans une association ? C'est une démarche très intéressante.
Vous avez évoqué la « démocratie liquide », expression que je n'avais jamais entendue auparavant – vous me pardonnerez. En cherchant une définition sur internet, j'ai compris qu'il s'agissait d'une forme de délégation de vote. Est-ce bien le sens que vous lui donnez : une personne ne vote pas mais elle fait confiance à une autre à laquelle elle délègue mon vote, qui peut à son tour le déléguer. Il s'agit d'une sorte de procuration à plusieurs niveaux.