Ma réponse sera nécessairement incomplète puisqu'il faudrait avoir l'avis de responsables de systèmes informatiques.
L'idéal serait d'évidence une complète internalisation, maîtrisée de A à Z. Nous avons constaté, depuis les élections consulaires de 2014, combien l'organisation d'un vote électronique est un métier nécessitant les services d'opérateurs spécialisés. Pour les élections législatives de 2022, l'organisation a été confiée à Docapost, qui intervient déjà auprès de fédérations professionnelles ou de syndicats. Cela prend du temps. Nous y travaillons depuis déjà trois mois et nous avons élaboré deux phases de tests grandeur nature ainsi que de nombreuses homologations. De tels savoir-faire sont relativement rares et aucune administration française ne dispose de ressources internes pour mener à bien ce type d'opérations.
En cas d'évolution des politiques publiques, l'ANSSI serait un interlocuteur privilégié, car elle dispose de l'expertise nécessaire pour juger de la robustesse d'un système face à d'éventuelles attaques et des ressources adéquates pour conduire ce type de projet techniquement très complexe. Autant nous sommes capables de créer rapidement un système de démarches en ligne, comme nous l'avons fait avec le passe sanitaire pour les Français de l'étranger, autant les Affaires étrangères ne peuvent pas répondre, en interne, aux impératifs de sécurité du vote électronique.