. Vous avez évoqué une forme de crise historique de la procédure : à un scrutin répond une abstention particulière, qui n'est pas toujours la même, avec des solutions qui peuvent être différentes. L'élection de juin 2021 constitue-t-elle une anomalie dans la procédure de vote, ou est-ce une lame de fond ? Vous avez répondu en partie à cette question en montrant qu'il s'agissait plutôt d'une lame de fond.
Quelles solutions peut-on mettre en œuvre pour faciliter le vote ? Quelles sont les commodités de vote sur lesquelles nous pouvons agir selon les modes de scrutin et les élections ?
Ne considère-t-on pas que la reconnaissance du vote blanc ne serait utile que dans le cas où le vote obligatoire serait mis en place ? Ajouter le vote blanc à l'abstention, ce serait faire le constat d'une très grande désaffection de l'ensemble des électeurs. Quelles sont vos analyses et vos réflexions sur ces deux sujets ?
Il existe une contradiction assez française, mais peut-être également européenne, selon laquelle on demande énormément aux politiques, mais chacun a du mal à se projeter dans l'action collective. Il y a une dizaine d'années, dans les campagnes électorales, les gens nous interrogeaient sur la situation de la France, ou d'un département. Aujourd'hui, les questions qui nous sont posées durant les permanences parlementaires sont les suivantes : « Comment répondez-vous à la difficulté que j'ai aujourd'hui ? Pouvez-vous faire une loi pour moi, pour répondre à la difficulté que je rencontre ? »
Enfin, comment pouvons-nous faire évoluer les modalités de scrutin tout en garantissant à nos concitoyens que le scrutin sera juste, sincère, et qu'il ne peut être entaché d'une quelconque suspicion de fraude, car cette question se pose dans le cas du vote électronique ?