. Ces analyses nous intéressent et nous inquiètent. La chose est difficile, et les remèdes le sont tout autant. M. Grunberg a indiqué qu'il y avait une perte de repères politiques chez les électeurs en raison du « bouleversement Macron ». Ne pensez-vous pas que ce bouleversement était attendu par les électeurs plus que subi, et que le faible taux d'abstention au premier tour de la présidentielle, qui s'élevait à 22 %, était plutôt le témoin de ce qu'on a appelé le « dégagisme » ? Les électeurs n'attendent-ils pas, et c'est ce qui expliquerait la montée du populisme ou des partis politiques populistes, des modifications très profondes de ce qui est mis en place par les partis politiques classiques ?
Ce sont les gens en grande précarité qui ne vont pas voter. Ne pensez-vous pas que pour aller voter, il faut en avoir envie, mais il faut aussi avoir des besoins ? Ne pensez-vous pas que dans notre société, même s'il reste beaucoup à faire, le gros des besoins est atteint et que ce sont les extrêmes qui peuvent attirer une majorité d'électeurs ?