Il existe une culture de la transparence réelle et statutaire. Néanmoins, cette loi n'est pas solide. Certaines associations peuvent financer des candidats ou des campagnes sans avoir à indiquer quelles sont leur source de financement. Nous ne savons pas exactement ce qui se passe. Certaines fondations indépendantes telles que Open Secrets essayent de compiler les données brutes issues de la Fédéral Election Commission. Toutefois, il existe des limites au système. Le système américain revient à ne pas se faire prendre la main dans le sac. Beaucoup d'Américains considèrent que les élus achètent leur siège.
S'agissant du vote électronique, il est peu utilisé, car il représente un danger technique évident.
La suggestion de monsieur le rapporteur autour du vote concentré sur le même jour est très intéressante. Spontanément, je répondrais que ce système n'est pas importable en France. Les Américains considèrent les pouvoirs comme égaux : ils doivent s'équilibrer les uns les autres. Il n'existe pas de hiérarchie entre les pouvoirs. Or dans la Ve République, il existe une hiérarchie entre les pouvoirs. Qui plus est, le système américain s'avère très coûteux en temps, en énergie et en argent. Il cause de nombreuses déperditions. L'abbé Sieyès, au début du XVIIIe siècle parlait de la constitution américaine comme d'un combat absurde de gladiateurs, l'exécutif et le législatif s'échangeant des coups sans qu'aucun des deux puisse véritablement l'emporter.