Je rejoins la question du président, M. Xavier Breton sur les capacités dont nous pourrions disposer pour la réalisation de « clips de campagne ». La règle d'airain vise à éviter que l'argent ne vienne transformer la chose politique à des fins électorales. Elle nous prémunit contre des difficultés dans lesquelles nous pourrions tomber si les candidats étaient soutenus par des entreprises ou par d'importantes levées de fonds. L'égalité à laquelle nous tenons, le ciment de la démocratie, seraient clairement remis en cause. Pour autant, les messages à caractère informatif ne trouvent plus leur public. Les personnes de plus de 65 ans passent six fois plus de temps que toute autre catégorie de la population au visionnage des messages informatifs. Or 70 % de la population âgée de 18 à 34 ans s'est abstenue lors des derniers scrutins.
Quelles évolutions pensez-vous pouvoir apporter afin de rendre accessibles, à tous les publics, la diversité et la pluralité des messages de campagne électorale des différents candidats ? S'agissant du temps de parole, beaucoup s'interrogent sur la manière dont il est comptabilisé selon que l'on est candidat, pas encore candidat ou éventuellement candidat putatif. Ce phénomène crée une sorte d'émoi dans la bulle médiatique. Aujourd'hui, nous aurions besoin que les règles soient claires et identifiées afin de retrouver un débat nuancé et porteur de sens. Or nous avons l'impression que ces règles s'appliquent pour l'élection présidentielle, mais qu'elles n'affectent pas les autres élections. Il serait en tout cas nécessaire de les réexpliquer au début de la campagne. Par ailleurs, pour davantage de clarté comment établir une césure entre la pré-période électorale et le démarrage à proprement parler de la campagne ?