Lorsque demain, lors du « diagnostic en marchant », on me demandera si nous sommes écoutés, je répondrai « oui ».
Notre association existe depuis le 28 décembre 1992. Elle a été créée par des étudiants lillois pour servir de relais entre les étudiants et les différentes structures des campus universitaires de Lille 2 et de Lille 3. Cette association a grandi avec nous. Certains membres sont devenus des avocats, des juristes, etc. Notre volonté demeure d'aller sur le terrain et d'augmenter la taille de notre structure. Notre association œuvre pour la citoyenneté et lutte contre l'abstention. Nous avons été labellisés « comité de quartier », ce qui nous permet de travailler la proximité avec les populations. Nous sommes au cœur des quartiers politiques de la ville à Roubaix. Nous disposons d'un écrivain public, nous réalisons de la médiation sociale, nous offrons un accès au droit pour tous et des cours d'alphabétisation dont je laisserai M. Hubert Couvreur vous dire quelques mots. Nous investiguons sur le terrain, afin de prendre connaissance des difficultés rencontrées par la population. Nous nous sommes ainsi rendu compte que beaucoup de citoyens français ne votaient pas.
Nous essayons de banaliser le vote en expliquant ses tenants et aboutissants, en créant des outils de terrain, et en organisant des simulations de scrutins fictifs depuis l'inscription sur les listes électorales jusqu'au vote à l'urne. Nous travaillons tout au long de l'année avec des habitants et proposons des « diagnostics en marchant ». Le dialogue entre habitants renforce la crédibilité. La banalisation du vote par la simulation a été organisée autour de personnages de dessins animés. Parallèlement, nous effectuons un travail de citoyenneté dans les classes. Lors des cours d'alphabétisation, nous enseignons la langue française et nous discutons de la citoyenneté. Il s'agit notamment de donner envie à la population de voter et de participer à la citoyenneté. Lorsque nous réalisons des projets sur le terrain, y compris pendant de la pandémie (distribution alimentaire aux SDF et aux personnes âgées), la mobilisation et l'implication des citoyens dans leur quartier se renforcent. Dès lors, nous constatons un intérêt accru envers les élus et le vote. L'action citoyenne doit être intergénérationnelle. Nous tenions réellement à impliquer les jeunes, car, lorsque les jeunes parlent aux jeunes, le langage est différent.