Intervention de François Cornut-Gentille

Réunion du mercredi 6 octobre 2021 à 16h30
Mission d'information visant à identifier les ressorts de l'abstention et les mesures permettant de renforcer la participation électorale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Cornut-Gentille, député :

Le diagnostic constituera un cahier des charges. Il s'agira de montrer les contradictions et les difficultés à résoudre. Une fois ce constat effectué, le débat politique sera crédible. Si nous prenons l'exemple de l'environnement, deux camps s'affrontent : celui du nucléaire et celui du renouvelable. Un diagnostic sur ce sujet démontrerait les contradictions entre ces deux camps et proposerait un enjeu acceptable par la population. Les écologistes indiquent que la transition énergétique est la solution aux problèmes environnementaux. Or il ne s'agit pas d'une solution, mais d'un problème. Comment organiser une telle transition ? Le diagnostic permettrait une prise de recul nécessaire pour engager de nouveaux débats. Puisque nous ne pouvons pas débattre ici, nous devons créer une nouvelle institution. Par ailleurs, ces cahiers des charges intéresseraient les journalistes, car ils pourraient interroger les partis politiques et les gouvernements.

L'idée étant neuve, je ne souhaite pas batailler sur la durée des mandats. Je considère que la fonction politique, aujourd'hui, n'est pas assumée. Le plus important est que ces représentants devront être élus au suffrage universel. Nous devons attirer en politique des individus d'un certain niveau, tandis que le niveau des débats actuels en écœure certains. Il s'agit de ramener à la politique des individus qui n'y pensent pas aujourd'hui.

S'agissant du clivage, je pense que la fonction fait l'homme. À titre d'exemple, l'expérience des maires les amène à sortir du catéchisme électoral de leur parti politique. En Seine-Saint-Denis, je ne proposais rien, mais la force du diagnostic m'a conduit à être à la fois à la une des journaux Le Monde et Le Figaro sans l'intervention d'une agence de presse. Aujourd'hui, les parlementaires surenchérissent pour obtenir un retentissement médiatique. S'ils comprennent que leur visibilité tient à la force de leur propos, ces représentants tiendront leur rôle. Ce système ne méconnaîtrait pas les clivages, mais pourrait proposer des options différentes.

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