J'étais adolescente dans les années 90. Il était alors question du chômage de masse, du trou dans la couche d'ozone, du SIDA et des sectes. J'ai grandi dans une période où les médias ont commencé à proposer un discours plus intense sur des sujets angoissants. Vous témoignez aujourd'hui des préoccupations des jeunes pour le climat. Ce sujet est essentiel, ils en entendent énormément parler, tandis que beaucoup de personnalités publiques de leur âge font les gros titres sur ce thème. Ne faudrait-il pas dans le discours que nous portons être plus objectifs et davantage positifs ? Un article doit demeurer percutant pour être lu. Ne devrions-nous pas transmettre des messages sur des sujets positifs ? Lorsque j'étais adolescente, il existait le Journal des bonnes nouvelles. Il est paru pendant un an avant que l'édition ne soit arrêtée. Quelle est votre vision d'un discours plus apaisé ?
Les jeunes s'informent désormais sur les réseaux sociaux, notamment via Twitter. Nous allons auditionner les représentants des réseaux sociaux en France. Nous y trouvons tout et son contraire de manière non identifiée. Ne devrait-on pas chercher à identifier des articles certifiés avec un code couleur par exemple ? Il s'agirait d'informer les jeunes de manière à ce qu'ils se sentent concernés et qu'ils souhaitent voter.