En France, le service public remplit un rôle important dans la diffusion de l'information pluraliste. Vous avez vécu comme nous cette terrible séquence de l'abstention aux dernières élections. Cette baisse de la participation touche l'ensemble des formations politiques. L'abstention demeure un phénomène continu depuis 1974.
En avez-vous tiré des leçons particulières sur votre façon de travailler ? Que vous inspirent les réflexions des abstentionnistes qui déclarent ne pas avoir reçu d'information sur les différents modes de scrutin ? Les électrices et les électeurs sont-ils convenablement informés des enjeux des différentes élections nationales et locales ? Ces réponses que nous avons pu retirer d'un certain nombre de questionnements auprès de nos concitoyens nous préoccupent aujourd'hui.
Comment faire évoluer les messages à caractère informatif pour les rendre plus attractifs ? En 2021, 70 % des jeunes de 18 à 34 ans ne se sont pas rendu aux urnes. Cette part de la population ne consomme plus la télévision comme nous avons pu le faire au même âge. Les programmes se visionnent sur des écrans différents, selon des choix particuliers et spécifiques. Quelles sont les leçons que vous pouvez tirer de la situation ? Que pouvez-vous envisager dans le futur pour cette éducation aux médias ? Comment le service public peut-il demeurer dans son rôle afin que les citoyens opèrent un choix de manière élective ?
Comment décidez-vous de la fréquence à laquelle vous recourez aux sondages ? La communication des chiffres de l'abstention au cours des journées électorales est-elle susceptible de mobiliser ou de démobiliser l'électorat ?