Concernant le programme « Démocratie », je suis d'accord, il s'agit d'une piste à explorer.
La question du pluralisme est très sérieuse. Le CSA nous écrit régulièrement pour des retards sur les formations politiques et requiert de notre part des justifications. Le comptage l'emporte parfois sur l'intérêt éditorial. Il arrive également que des personnalités politiques refusent des invitations.
Le ressenti est exact bien que nous ne disposions d'aucun d'indicateur quant à l'estompage de la culture du « clash ». Le débat qui semblait programmé comme une arène n'a pas pris cette forme. Les carrefours d'audience de Radio France sont les temps longs, l'interactivité, les débats d'idées. Or, comme vous le soulignez, peu de « clashs » ont lieu sur les antennes de Radio France.
J'ai parlé d'indépendance, car nous sommes attaqués ces derniers temps. Nous demeurons entre le marteau et l'enclume. Vous nous poussez à instaurer un échange plus vif, tandis que la population nous a attaqués verbalement et physiquement. Dans les manifestations anti-vaccin notamment, nous sommes régulièrement traités de « collabos », de « fascistes ». Pour certains, la radio du service public est une radio d'État. J'interviens dans de nombreux festivals et débats. Je suis souvent interpellé sur la notion d'indépendance. Par conséquent, cette notion revient aisément dans mon discours. Nous devons régulièrement rappeler notre indépendance vis-à-vis du pouvoir politique.