Je vous remercie de votre invitation à participer à ces débats qui seront riches.
Mes recherches s'appuient sur un corpus scientifique bien étayé et quantitativement important, en focalisant sur la prise de décision d'aller voter, et les éléments facilitant le vote qui concourent à augmenter la participation et réduire le coût du vote. Il en va de même s'agissant de l'inscription : plus elle est facile, plus la participation sera forte.
Il ne faut pas se focaliser exclusivement sur l'électorat et la population. On explique relativement facilement la participation quantitative des électorats, mais il ne faut pas oublier que les candidats et les partis politiques ont un travail en termes de mobilisation et de stratégie pour intéresser les citoyens et les inciter à aller voter.
En France, nous avons deux gros problèmes. Le premier est le manque d'incitation pour les partis et les candidats à essayer d'accroître la participation, puisque l'on peut emporter une élection avec une participation très faible. Par ailleurs, les partis sont financés par de l'argent public, ce qui ne les incite pas non plus à avoir une base électorale, et donc une base de mobilisation importante.
Le second concerne les outils de mobilisation de l'électorat qui sont extrêmement réduits, encadrés, avec un cadre juridique applicable à la propagande électorale qui n'est pas du tout adaptée aux enjeux de notre époque et à l'usage actuel des mécanismes d'information sur la politique.