. Avez-vous étudié les comportements socioprofessionnels dans le vote ? Vous expliquiez que le vote avait un caractère collectif. Pour exemple, je suis issu d'un territoire rural où l'on a tendance à dire que chez les agriculteurs, on vote en famille. Quel que soit le choix, la famille émet un même vote. Avez-vous pu faire ce constat avec certaines professions ? Cet effet d'entraînement peut-il avoir une portée particulière sur le résultat d'un vote ?
Nous avons également évoqué l'abstention des personnes âgées de 80 ans et plus, qui pour des raisons de santé et de mobilité, ne peuvent se déplacer. La simplification de l'accès aux procurations ne résout pas tout. Les personnes qui ont 80 ans aujourd'hui font partie d'une génération qui a toujours eu l'habitude d'aller voter. Pensez-vous que la génération des 18-34 ans qui ne vote pas, qui n'a pas pris l'habitude de voter, aura pris conscience que le rituel citoyen est important et qu'elle doit aller voter, ou qu'elle restera absente des urnes sur la totalité de son existence ?