Intervention de Stéphane Harrouch

Réunion du jeudi 21 octobre 2021 à 10h45
Mission d'information visant à identifier les ressorts de l'abstention et les mesures permettant de renforcer la participation électorale

Stéphane Harrouch, responsable relations institutionnelles de YouTube France :

Concernant la suppression de fake news ou de contenus illégaux, YouTube applique évidemment les lois de la République française. Simplement, nous disposons aussi de notre règlement permettant de renforcer le dispositif. Nos règles sont très spécifiques en matière d'information ou d'élection. Ces éléments sont publics. Chaque utilisateur s'inscrivant sur la plateforme a accès à ce règlement. Ce dernier concerne les spams, les pratiques trompeuses, les interactions artificielles, l'usurpation d'identité, les liens dans les contenus, les contenus violents ou dangereux, le harcèlement, la cyberintimidation et l'incitation à la haine.

Notons aussi que, sur YouTube, tous les utilisateurs doivent suivre les mêmes règles. Le 6 janvier 2021, la chaîne du Président Trump a été suspendue comme l'aurait été celle de n'importe quel utilisateur de la plateforme.

Pendant l'élection américaine de 2020, nous avons supprimé 8 000 chaînes car leurs vidéos étaient trompeuses pour les électeurs. Nous avons notamment identifié des vidéos donnant de fausses dates d'élections. Notons que 80 % de ces vidéos ont été supprimées avant d'avoir atteint cent vues.

Concernant la distinction entre hébergeur et éditeur, nous mettons une technologie à disposition des utilisateurs. Nous ne contrôlons pas, a priori, le contenu. Toutefois, nous nous assurons que les contenus respectent la loi française et notre règlement. Compte tenu de notre impact, il est de notre responsabilité d'être attentifs à ce qui est publié. Nous effectuons de nombreux efforts, notamment sur les informations dites de sources fiables. Par exemple, l'ONG indépendante AlgorithmWatch a indiqué que les sources d'autorité ont dominé les recommandations sur YouTube pendant la campagne électorale allemande et que YouTube ne recommande pas de contenus extrêmes.

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