La vie d'un parti repose sur les militantes et les militants, qui ne comptent pas leurs heures, distribuent des tracts le week-end et collent des affiches en période électorale. Toutefois, en dépit de scores importants, mon parti se retrouve sans élus dans les assemblées. On voudrait démoraliser les gens que l'on ne s'y prendrait pas autrement ! Pour faire vivre les partis, il faut que ceux-ci soient représentés.
Tenir ses promesses est fondamental. Quand on promet la création d'une banque de la démocratie, comme cela a été fait pendant la campagne présidentielle, il faut tenir cette promesse, sans quoi les électeurs doutent de la parole publique.
Mon vote sert-il à quelque chose ? C'est une question que nous entendons souvent. Tant que nous n'aurons pas retrouvé notre souveraineté, nous courrons toujours le risque de connaître une très forte abstention.
On peut faire des conventions citoyennes mais à condition de savoir sur quoi elles débouchent. Après l'épisode des Gilets jaunes, le chef de l'État avait parcouru la France et les citoyens avaient rempli des cahiers de doléances. Qui peut nous dire ce que sont devenus ces cahiers de doléances ? A-t-on pris en compte ce qui y avait été retranscrit ? Je n'en ai pas souvenir.
Concernant l'organisation territoriale, prenez l'exemple de l'Île-de-France : on y trouve des municipalités, des communautés d'agglomération, des communautés de communes, le Grand Paris, les départements et la région. Interrogez les gens dans la rue et demandez-leur quel est le rôle de chacun d'eux : vous n'obtiendrez pas de réponse claire. Essayons de ne pas organiser deux scrutins le même jour si leurs modalités diffèrent. Ainsi, en juin 2021, il a fallu élire un homme et une femme représentant un canton dans le cadre des départementales, et une liste départementale à la proportionnelle dans le cadre des régionales. Un peu plus de lisibilité serait bienvenue.