Disons qu'avec cinq orateurs sur six, il y a un très large consensus en faveur d'une dose de proportionnelle.
Ma question s'adresse aux représentants des groupes majoritaires à l'Assemblée. Le Président de la République avait promis l'instauration de la proportionnelle et la création de la banque de la démocratie : pourquoi rien n'a-t-il été fait, comme si ce quinquennat n'avait servi à rien en matière de démocratie de proximité ? La crise des Gilets jaunes a pourtant démontré une certaine appétence pour le scrutin ; la participation a progressé aux dernières élections européennes, ce qui est assez rare. Cela signifie que l'abstention n'est pas une fatalité, pour peu que le scrutin soit lisible. Or quand un scrutin régional est organisé en même temps qu'un scrutin départemental, obligeant l'électeur à se rendre dans une partie du bureau de vote pour élire une liste régionale à la proportionnelle, puis dans une autre partie du bureau de vote pour élire quatre personnes – un binôme titulaire et un binôme suppléant –, plus personne n'y comprend rien. Il faut être un initié pour s'intéresser à cela. Qu'en est-il de ce millefeuille administratif et bureaucratique ?