, a souligné que même si un traitement efficace est mis au point, sa disponibilité n'aura pas d'effet sur le cours de l'épidémie : il permettra d'éviter le décès des patients atteints de formes graves de la maladie, mais il n'enrayera pas la circulation du virus.
Certains placent leurs espoirs dans l'apparition d'une immunité collective. Or on peut douter de la possibilité de l'atteindre : l'immunisation naturelle par exposition au virus n'est pas de très bonne qualité et si l'on parvient à mettre au point un vaccin conférant une immunité adaptative, tout laisse à penser que ce ne sera pas avant un an ou un an et demi. Pour se défendre de l'épidémie, on ne dispose donc aujourd'hui que des gestes barrières, qui permettent de réduire la propagation du virus. Il faut cependant rappeler que les virus de la grippe et les autres coronavirus montrent une forte saisonnalité dans les régions tempérées : on est en droit d'espérer que l'entrée dans les mois chauds de l'année permette une chute spontanée de la circulation du virus. Il faudra mettre ce phénomène à profit pour renforcer les mesures barrières et instaurer des mesures de surveillance épidémiologique pour éviter la réintroduction d'un virus auquel la population sera toujours vulnérable.