.‑ Notre collègue Bruno Sido a bien mis en lumière la détresse psychologique où se trouvent bon nombre de nos concitoyens. Un nouveau rapport intermédiaire sur la stratégie vaccinale devrait prendre en compte cette dimension. Quant à l'« opérationnalité » de la stratégie vaccinale, c'est une question qui relève des professionnels. Il me semble que les consignes données au niveau d'état-major sont les bonnes, mais elles peinent parfois à être bien transmises aux échelons d'exécution.
À la différence de notre collègue Émilie Cariou, je préfère ne pas employer le mot « vaccinodrome », qui me semble connoté. Il faut y prendre garde à l'heure où de nombreux centres de vaccination sont déployés dans les territoires, les hôpitaux installant souvent leurs propres barnums.
Je ne vois aucun inconvénient à ce que les pharmaciens puissent administrer le vaccin. Ils sont tout à fait à même de poser les quatre questions préalables à la vaccination. Le seul problème que je vois est celui de la survenance d'accidents allergiques graves, car une prise en charge immédiate est alors indispensable.
Quant à la différence entre les vaccins, les premières observations suggèrent en effet que le vaccin Moderna aurait, outre son pouvoir protecteur, un pouvoir stérilisant supérieur à celui du vaccin Pfizer, c'est-à-dire qu'il inhiberait davantage la propagation du virus. Nous n'avons malheureusement pas commandé beaucoup de doses de ce vaccin.
Comme l'a relevé notre collègue Jean-Luc Fugit, les pouvoirs publics doivent assurer une communication officielle fondée sur la transparence. Or, cette transparence me semble devoir aller de pair avec une certaine fluidité. Les soubresauts évoqués au gré des diverses interventions ne favorisent pas cette dernière. Les membres de l'Office doivent s'engager en faveur d'une fluidité accrue de l'information, car nos concitoyens ont soif de connaissances. Ils ont des droits sur nous à cet égard.
Sur le fond, il semble que les vaccins soient toujours aussi efficaces contre le variant britannique. Mais il faut vacciner plus vite pour enrayer la propagation rapide du virus. Les entreprises peuvent servir de lieu de vaccination et de conseil. En Occitanie, les chambres de commerce et d'industrie sont très actives en ce sens.
En réponse à Émilie Cariou et à Ludovic Haye, je pense qu'il serait opportun de dresser une liste des personnes désireuses d'être vaccinées. Peut-être pourraient-elles s'inscrire sur un site Internet prévu à cet effet ? Cela permettrait de connaître de manière plus précise le nombre de doses à fournir.
Je précise également que la consultation vaccinale et la première injection ont lieu le même jour. Par ailleurs, la stratégie vaccinale est en partie commandée par la fragilité des personnes vulnérables, qui rend dangereux leur déplacement. Au cours de la phase 1, elles seront donc vaccinées au sein des établissements. Au cours de la phase 2, en revanche, les personnes âgées devront se déplacer. Ces nuances de mise en œuvre dans le temps ne valent d'ailleurs que pour les vaccins distribués au titre du flux A. Pour le flux B, il faut d'emblée se déplacer vers les CHU, comme je vais le faire cet après-midi.