Intervention de Bernard Doroszczuk

Réunion du jeudi 27 mai 2021 à 8h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Bernard Doroszczuk, président de l'Autorité de sûreté nucléaire :

. ‑ Suite aux évaluations complémentaires de sûreté (ECS) réalisées après Fukushima, un programme de travail très important a été défini. Les premières modifications demandées correspondaient à la consolidation des dispositifs existant sur site, pour faire face à une perte totale d'alimentation électrique ou de source froide. Ce sont des dispositifs mobiles. Par exemple, la force d'action rapide du nucléaire (FARN) d'EDF existe aussi chez Orano. Ces dispositions ont été mises en place et sont opérationnelles.

Une deuxième étape de consolidation des installations a été définie et a été en grande partie réalisée. Cette deuxième phase consistait, pour simplifier, à faire « en dur » ce qui avait été mis en place grâce à des unités mobiles, pour que ces dispositifs supplémentaires soient présents à demeurent sur chacun des sites. Cette deuxième phase n'est pas terminée. Il y a eu des retards, mais ils sont relativement bien identifiés et peuvent parfois s'expliquer par des raisons industrielles. Il y a eu, par exemple, un retard sur les diesels d'ultime secours (DUS) à mettre en place chez EDF. Ce retard a été maintenant rattrapé, mais certaines opérations ne sont pas encore mises en œuvre chez tous les exploitants, par exemple les centres de crise bunkerisés. Néanmoins, les exploitants ont vérifié que les centres de crise actuels pouvaient résister à des aléas extrêmes. Les quelques écarts sont justifiés ou explicables sur cette deuxième phase.

La troisième phase est une phase à plus long terme, correspondant à des modifications plus importantes, qui ont été prévues dans le cadre du réexamen de sûreté des réacteurs, notamment le quatrième réexamen des réacteurs de 900 ou de 1 300 mégawatts et le troisième réexamen des réacteurs du palier N4. Cette phase de consolidation de long terme avait été prévue comme devant être interfacée avec le réexamen. Celui-ci étant en cours, cette phase n'est donc pas terminée. Globalement, nous estimons qu'à quelques écarts près, les exploitants ont plutôt bien suivi le calendrier prévu pour les évaluations complémentaires de sûreté post-Fukushima.

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