‑ Pour être sûr de bien clarifier la question, je reviens sur les mesures post-Fukushima. Le document auquel je faisais allusion est le rapport publié par l'association négaWatt, en date du 5 mars 2021, parlant des mesures de renforcement du parc nucléaire français dix ans après Fukushima. Ce rapport, qui interpelle, porte un jugement assez sévère sur certains retards, évoque le fait que dans le plan initial la plupart des mesures devaient être mises en œuvre à l'échelle d'une décennie et qu'elles ont été ensuite échelonnées en trois phases, dont une phase bien plus longue pour permettre à l'opérateur de s'adapter. Je cite la prise de position des auteurs. D'abord, ils insistent sur le retard de mise en œuvre des diesels d'ultime secours que vous évoquiez. En 2020, nous dit le rapport, alors que certains de ces diesels sont mis en service, de nombreuses avaries sont constatées, notamment des départs de feu lors du démarrage. En juin 2020, EDF déclare indisponibles les diesels de secours de six réacteurs. Aucun avis d'incident n'est publié sur le site de l'ASN, qui ne communique pas cet évènement malgré une consultation publique menée le même mois pour autoriser un nouveau report de l'échéance de mise en service de certains diesels. L'ASN décide une nouvelle fois de modifier ses prescriptions pour s'adapter aux capacités de l'exploitant et repousse l'échéance pour les centrales de Cattenom, Flamanville et Paluel. Les derniers réacteurs à avoir leurs diesels disponibles sont donc les réacteurs 1 et 2 de la centrale de Paluel, avec une échéance finalement fixée à fin février 2021. Je vous livre ici des éléments du rapport bruts, pour connaître vos réactions et savoir comment vous évaluez ce retard.