Intervention de Nathalie Brunelle

Réunion du jeudi 22 juillet 2021 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Nathalie Brunelle :

– La consommation de viande est profondément ancrée dans la culture française. Ainsi, les plats emblématiques de notre cuisine traditionnelle comportent tous de la viande, du bœuf bourguignon à la choucroute, en passant par le steak-frites ou le couscous. L'idée selon laquelle la viande est bonne pour la santé et la démocratisation de sa consommation font de l'élevage une part culturelle indissociable de notre histoire et de notre économie. Ainsi, la France est aujourd'hui le premier producteur, mais aussi le premier consommateur européen de viande bovine. Chaque habitant consomme environ 23 kilos de viande bovine par an en moyenne. La France est également le deuxième producteur de volaille, le troisième de viande ovine et porcine.

Les industries agroalimentaires et de transformation, conservation, préparation de la viande génèrent un chiffre d'affaires de 39 milliards d'euros. Pour fournir toujours plus de viande à des prix toujours plus abordables, l'élevage s'est fortement industrialisé depuis l'après-guerre et aujourd'hui, ce sont près de 80 % des animaux élevés en France qui n'ont pas accès à l'extérieur.

Toutefois, sous diverses influences que nous détaillerons par la suite, la consommation de viande tend à diminuer en France depuis les années 1980 et la manière de la consommer reste un marqueur social fort. Les controverses sur le sujet de la viande font ainsi intervenir une multitude d'acteurs dont les intérêts sont divers, mais convergent parfois de manière surprenante. On peut citer les acteurs de la filière viande, les consommateurs, les chercheurs dans divers domaines touchant à l'animal, à la nutrition et la santé, les défenseurs de l'environnement ou de la cause animale.

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