Intervention de Gérard Longuet

Réunion du jeudi 22 juillet 2021 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Gérard Longuet, sénateur, premier vice-président de l'Office :

– Je voudrais là encore saluer ce travail collectif car on sait qu'il repose sur un engagement bénévole, sur des compétences acquises dans vos formations et dans vos vies professionnelles, mais aussi un intérêt renforcé, renouvelé et approfondi par les auditions auxquelles vous avez procédé. Vous êtes dans une logique qui est familière à l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Comme vous, nous ne sommes pas des scientifiques universels ; nous avons parmi nous des scientifiques de très grands talents et des gens qui ne sont pas scientifiques du tout. Mais de toute façon, nous n'avons pas la prétention à la science universelle. Je respecte donc beaucoup le travail que vous faites et qui contribue au débat.

Les perspectives de hausse que vous évoquez sont raisonnables, elles sont tirées du rapport du GIEC, dont on sait que c'est un document de synthèse considérable, portant sur des milliers de contributions. Les perspectives pour 2100 ne sont objectivement pas spectaculaires : la hausse serait de l'ordre de quelques dizaines de centimètres, 0,5 mètre, un mètre peut-être. Évidemment, c'est important quand on est au niveau zéro, mais ce n'est quand même pas le cas dominant.

Vous avez évoqué la population qui vit à 100 kilomètres des côtes. Comme ministre de la Défense, j'ai souvenir que les deux tiers de la population mondiale vivent à 250 kilomètres de la mer, ce qui expliquait, pour les chefs d'état-major de la Marine, ces demandes permanentes de crédits supplémentaires, puisque tout ce qui était stratégique passait nécessairement par la mer. Ceci est une boutade.

Qu'attendez-vous de l'évolution de cette hausse du niveau de la mer ? Vous dites qu'entre 1910 et 2010, donc en un siècle, il y a eu une augmentation de 1,7 millimètre par an, mais qu'elle est passée à 3 millimètres par an de 1993 à 2010. L'augmentation très forte de fin de parcours fait donc penser que la première partie du siècle est en partie neutre, voire en régression.

Comme tous les pays engagés dans un travail de ralentissement des émissions de carbone, on peut espérer qu'à un moment cet effort de ralentissement fera ralentir la progression de la chaleur moyenne constatée, et que la hausse du niveau de la mer s'essoufflera elle aussi.

Quel serait le lien entre l'évolution dans le temps du niveau de la mer et celle de la température, si – et seulement si – les efforts collectifs cosignés avec beaucoup de bonne volonté par les uns et les autres, étaient effectivement mis en place ?

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