– Au début de la présentation, vous nous avez interrogés sur les étonnements ou les changements d'attitude ou de positionnement que nous aurions pu avoir à l'issue de nos discussions. Je pense que « l'obsolescence programmée condamnable » est très minoritaire. Son intérêt pour les industriels n'est pas du tout clair pour moi. Il existe par ailleurs de nombreuses obsolescences programmées qui sont vraiment positives, comme l'a montré le débat sur le nucléaire. Il y a sans doute des modes d'utilisation de l'énergie qui vont devenir obsolètes et ce ne sera pas forcément un problème.
Notre cadre permet de situer les choses mais n'est pas un cadre absolu : un même problème pourra être rangé dans la catégorie « vertueux » ou « condamnable » selon la personne qui va s'y intéresser. Cela peut permettre, comme le serious game de l'atelier Transhumanisme, de positionner le sujet et d'avoir des débats pour avancer.
Pour savoir comment on pourrait diminuer l'intérêt des producteurs pour l'obsolescence programmée, il faudrait déjà qu'on ait identifié cet intérêt. Or certains de nos interlocuteurs ont fini par dire que le problème n'était pas l'obsolescence programmée par elle-même, mais les actions entreprises pour faire croire aux consommateurs qu'elle existe et pour les faire changer de comportement – parce qu'ils ont peur de se faire avoir et c'est comme ça qu'ils vont bouger.