‑ La prospective est une mission légale de RTE, qui travaille d'habitude à des horizons de dix à quinze ans. L'étude « Futurs énergétiques 2050 » se projette pour la première fois à trente ans. C'est sa première originalité. La deuxième est que, pour la première fois, nous intégrons dans nos scénarios ceux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), donc la dérive climatique en France et en Europe. La troisième originalité est que cette étude a donné lieu à une concertation de deux ans avec l'ensemble des parties prenantes.
Je veux aussi vous dire, parce que je suis devant l'OPECST, que cette étude a fait appel à des coopérations avec des organisations spécialisées, notamment Météo-France, l'Institut Pierre-Simon Laplace sur le climat, l'Agence internationale de l'énergie (AIE), le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), le laboratoire Observation, Impacts, Énergie (OIE) de l'École des Mines de Paris, l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA), Solagro, Enedis, l'ADEME, GRT Gaz, mais aussi le Commissariat à l'énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), la Commission de régulation de l'énergie (CRE), ainsi que les services de l'État.
Puisque je sais que les questions de méthode vous intéressent, RTE a fait le choix de s'entourer, pour ses analyses, d'un conseil scientifique composé de quatre économistes, d'un philosophe, d'une architecte et d'un climatologue, Robert Vautard.
Cette étude ayant donné lieu à une concertation, je vous propose que Thomas Veyrenc en dise quelques mots avant de passer aux grandes hypothèses socio-économiques et de coût.